Cacaoyer
Culture vieille de 3000 ans, le cacaoyer est originaire des forêts d'Amérique centrale et australe. Il était à l'origine cultivé par les mayas. Ces derniers confectionnaient à partir de la pulpe une boisson. Le nom scientifique de la plante Theobroma cacao, qui signifie « la boisson des dieux », tire son origine de cet usage. Le cacaoyer appartient à la famille des sterculiacées. Aujourd'hui le cacao est cultivé pour ses fèves à partir desquelles on confectionne le chocolat.
Le cacaoyer est un arbre qui peut atteindre jusqu'à 8 mètres de hauteur, mais dans les plantations, il est généralement taillé pour faciliter la récolte des fruits. Les fruits du cacaoyer, appelés cabosses, sont de forme ovale et peuvent mesurer jusqu'à 30 cm de long. Ils contiennent de 20 à 60 graines, ou fèves de cacao, entourées d'une pulpe blanche et sucrée.
La culture du cacao nécessite un climat chaud et humide, avec des températures comprises entre 18 et 32 degrés Celsius et une pluviométrie annuelle de 1500 à 2000 mm. Les principaux pays producteurs de cacao sont la Côte d'Ivoire, le Ghana, l'Indonésie, le Nigeria et le Cameroun.
La récolte des cabosses se fait généralement deux fois par an. Après la récolte, les fèves de cacao sont extraites des cabosses, fermentées, séchées, puis torréfiées pour développer leur arôme. Elles sont ensuite broyées pour obtenir une pâte de cacao, qui est utilisée pour produire du chocolat, du cacao en poudre et du beurre de cacao.
Variétés de cacaoyer : forasteros, criollos, trinitarios
Les variétés actuellement cultivées appartiennent à trois principaux groupes à savoir : les forasteros, les criollos et les trinitarios.
Conditions de culture du cacaoyer
Le cacaoyer pousse préférentiellement dans les zones forestières tropicales humides. La température optimale moyenne est de 25 °C tandis que le minimum toléré est de 10°C. Une pluviométrie oscillant entre 1500 mm et 2500 mm de pluie, avec des périodes sèches n'excédant pas 3 mois, est idéale. Le cacaoyer préfère les sols humifères de type argilo-sableux. La profondeur du sol doit être suffisante afin de permettre un développement optimal du système racinaire du cacaoyer.
Maladie du swollen
Le swollen shoot ou maladie du gonflement des rameaux est une maladie virale du cacaoyer. Elle est causée par un virus à ADN de la famille des Caulimoviridae. Apparue pour la première fois au Ghana, cette maladie a conduit ce pays à procéder au plus ambitieux et très coûteux programme d'éradication jamais conduit contre une virose végétale. Le swollen shoot est aujourd'hui endémique dans un certain nombre de pays comme le Togo, le Nigéria et le Ghana. Il vient récemment de faire son apparition en Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao au monde.
Pourriture brune du cacao
La pourriture brune ou simplement la pourriture des cabosses de cacao est une maladie qui se déclare fréquemment dans les cacaoyers. Elle sévit dans les régions de grande production. En Afrique de l'ouest, le Ghana et la Côte d'Ivoire, respectivement second et premier producteurs mondiaux, sont les plus touchés. Outre le swollen shoot, cette pathologie causée par un champignon, s'avère la plus dévastatrice de la cacao-culture. Elle est capable de détruire plus de 30 % des récoltes escomptés.
Systèmes de culture du cacaoyer
La propagation du cacaoyer est pour l'essentiel assurée par semis de graines. Les variétés utilisées sont des variétés sélectionnées. Le semis direct étant déconseillé au vu de ses piètres résultats, le mode de semis prépondérant est la pépinière. Cette pépinière est établie sous un abri qui ne laisse filtrer que la moitié de l'énergie lumineuse. Le semis est fait dans des sachets en polyéthylène perforés remplis de terre végétale. Pour la plantation d'un hectare, 2000 plants sont à prévoir.
Déprédateurs et pathologies du cacaoyer
Les mirides sont les principaux ennemis de la plante. Ces insectes causent d'importants dégâts en piquant les cabosses et les rameaux du cacaoyer. L'égourmandage (taille des bourgeons surnuméraires) et l'épandage d'insecticides sont les principaux moyens de lutte contre les mirides. Au nombre des substances actives recommandées, on recense l'isoprocarb, le propoxur, le diazinon, l'endosulfan et le fenobucarb.
Quel est le nom du microorganisme qui permet de lutter contre la pourriture brune du cacao ?
Quel microorganisme lutte contre la pourriture brune du cacao?
Quels sont les produits phytosanitaires efficaces pour lutter contre la pourriture brune
Quelle est l'attitude des producteurs face a une telle maladie qu'est le swollen?
Mon champ présente un jaunissement des cabosses. Est ce une pourriture brune?
Les fongicides que j'utilise sur mes cacaoyers n'arrivent plus plus à être efficace à cause des pluies.
Sur un mois il pleut 29 jours !
Une solution?
Quel insecte est à la base de la pourriture brune ?
Quel est le temps à observer avant de faire la replantation d'une parcelle qui a été coupée du fait du swollen shoot?
Bonjour,
Je viens de parcourir in extenso votre article sur le CSSV. Un certain nombre d'interrogations me taraudent l'esprit:
1- Ne pensez-vous pas que la proliferation du CSSV est due en grande partie, tout en considérant les causes et autres vecteurs qui ont été énumérés dans cet article, à une "erreur" d'approche dans la lutte contre cette maladie?
Je pose cette question parce qu'il me semble que les differentes stratégies sont essentiellement orientées vers la lutte contre les hotes et les vecteurs de cette maladie (le virus étant quasiment difficile à éradiquer), sur la lutte variétale également sans pour autant que rien ne soit (j'espere me tromper) concrètement fait pour soulager la plante et même peut-etre la guerir une fois qu'elle est infectée par le CSSV.
Si c'est une maladie virale, pourquoi ne pas penser à NEUTRALISER LE VIRUS même lorsqu'il s'est déjà logé dans la plante? Pourquoi ne pas chercher à optimiser la capacité naturelle de la plante à deployer ses mecanismes de defense naturels contre ce virus quand elle n'est pas encore mortellement atteinte?
S'employer à combattre les vecteurs et les hotes n'est pas une solution perenne au probleme à mon sens. C'est juste du mauvais gain de temps. Je pense qu'il faut questionner les differents programmes de traitements phytonsanitaires de ces cacaoyers afin de savoir si ceux-ci ne sont pas aussi de nature à fragiliser le systeme immunitaire de ces plantes et partant à les predisposer à des attaques bacteriennes ou virales comme celle-ci.
Je pense pour ma part que les actions en faveur de la lutte contre le CSSV devrait également, si tel n'est pas encore le cas, être orientée vers cette approche.
Quel est l'agent responsable de la pourriture des cabosses de cacao ?