Armoise

Scientifiquement dénommé Artemisia vulgaris, l'armoise est une plante vivace aussi appelée l'armoise commune, l'armoise vulgaire, l'herbe de la Saint-Jean, la couronne de Saint-Jean ou la ceinture de Saint-Jean. L'artémise, l'armoise citronnelle, la remise et l'absinthe sauvage sont également d'autres appellations de cette plante herbacée qui appartient à la famille botanique des Astéracées. Elle croît souvent en masse dans les décombres, aux abords des voies ferrées, dans les lieux incultes, les endroits riches en nitrates, les terrains caillouteux, les friches récentes et les rives des cours d'eau. La plante fleurit du mois de juillet au mois de septembre.

L'armoise est caractérisée par une racine principale pivotante et de nombreuses racines secondaires fines. Fortement ramifiées, les tiges cannelées et cylindriques, généralement teintées de rouge, sont droites et fermes, dépassant souvent un mètre de hauteur ; elles sont pleines et possèdent un duvet.

Les feuilles alternes, profondément lancéolées, avec une nervure pennée, ont une face supérieure lisse et avec un coloris vert foncé ; la face inférieure, est d'une couleur blanche.

Les fleurs, de couleur jaunâtre ou rougeâtre, sont disposées en grappes, elles sont longues et étroites. Le fruit est un akène lisse, de forme cylindre.

L'odeur aromatique de l'armoise est peu agréable, sa saveur est amère et brûlante. L'armoise est récoltée au début de la floraison. La plante entière est utilisée en phytothérapie, en l'occurrence les sommités fleuries et les feuilles ; les racines sont peu utilisées.

Bienfaits et utilisations de l'armoise (Artemisia vulgaris)

L'armoise est une plante emménagogue qui stimule le flux sanguin dans la région pelvienne et utérine. En contribuant à la stimulation de l'organisme, elle déploie ses vertus toniques. Elle combat la fièvre par le biais de ses propriétés fébrifuges. Les effets antispasmodiques de l'armoise permettent de lutter contre les spasmes musculaires. La plante est de nature vulnéraire (facilite la cicatrisation des plaies), anti-inflammatoire (qui combat les inflammations) et antiépileptique (qui permet de réduire ou d'éradiquer la fréquence des crises épileptiques), vermifuge (qui combat les vers, notamment, les oxyures et les ascaris).

Utilisations internes et externes de l'armoise

Pour un usage interne, l'utilisation de l'armoise consiste à infuser, pendant 15 minutes, 10 à 15 grammes des sommités fleuries dans un litre d'eau et à boire trois tasses quotidiennement entre les repas. Le suc exprimé des feuilles et des sommités fleuries, peut être absorbé, à raison de 2 à 3 cuillerées par jour. Il est possible de concocter un sirop à base de 100 ml de suc, 60 g de sucre et 60 ml d'eau bouillante et d'en consommer 2 à 3 cuillerées quotidiennement.

Menstruation

On entend par règles irrégulières des troubles menstruels qui surviennent souvent chez la femme. Elles apparaissent particulièrement chez les jeunes filles à la puberté et également pendant les années précédant la ménopause. Les règles sont considérées comme irrégulières quand les cycles menstruels classiques n'atteignent pas les 28 jours. On se retrouve ainsi avec des cycles courts ou longs, avec des règles précoces, tardives et parfois absentes. Cette instabilité menstruelle peut être traitée par l'usage des plantes.

Fibrome utérin

Les fibromes utérins se présentent comme des masses bénignes se développant au niveau de la paroi de l'utérus. Leur survenue est très fréquente chez les femmes après 30 ans, et il n'est pas rare de voir des cas où une patiente est victime à la fois de plusieurs fibromes. Souvent, cette affection n'est pas suivie de symptômes particuliers et ne nécessite pas forcement de traitements. Mais il n'est pas rare non plus que les fibromes soient suivis de saignements anormaux, de sensation de lourdeur, de gène digestive et même des douleurs pelviennes intenses, des symptômes qui peuvent nécessiter une prise en charge médicale. Même si les phytothérapeutes reconnaissent qu'il n'est pas facile – mais pas impossible – de faire rétrécir un fibrome, ils parviennent néanmoins à contrôler les symptômes que la maladie engendre pour ainsi permettre aux femmes atteintes de vivre sans souffrance.