Culture du Prunier

Culture du Prunier

L'origine du prunier est fort incertaine, et l'on ignore si nos variétés cultivées descendent d'une on de plusieurs espèces. On ne connaît pas davantage celles-ci à l'état sauvage, car il ne paraît pas probable que le prunellier de nos haies soit un des ancêtres de nos variétés cultivées.

La prune, vous le savez, se mange crue, cuite, ou séchée au four. On en prépare des conserves, d'excellentes marmelades et aussi des confitures, dont les plus estimées sont celles de Mirabelle. La Reine-Claude cueillie encore verte sert à faire les Prunes à l'eau de vie. Grâce à ses préparations multiples, ce fruit peut paraître pendant toute l'année à nos desserts où il est toujours le bienvenu à cause de sa qualité et de ses propriétés hygiéniques. Notons que la médecine l'emploie comme rafraîchissant : les pruneaux de Petit Damas noir sont surtout recommandés pour cet usage. N'oublions pas non plus que dans les années d'abondance, on en tire de l'alcool. Le bois de prunier peut fournir aux teinturiers une couleur rougeâtre ; les ébénistes s'en servent quelquefois pour confectionner divers petits meubles; enfin on en fait d'excellents manches de bêche, légers, solides et doux à la main.

Sol et climat - Le prunier est une de nos espèces fruitières les moins difficiles sur la qualité du terrain. Il ne redoute guère que les sols brûlants et sablonneux, où il jaunit et se dessèche. Dans les argiles compactes, à sous-sol imperméable, il devient promptement chancreux. Il se plaît dans une terre profonde r mais comme il a des racines plus traçantes et s'enfonçant moins dans le sol que les autres espèces fruitières, cette particularité fait qu'on peut le cultiver dans des terres même peu profondes, où l'on ne pourrait avoir d'autres arbres fruitiers.

Les pays de vignes sont ses pays de prédilection. C'est là qu'il donne ses produits les plus beaux, les meilleurs et les plus abondants. Il s'avance cependant plus au Nord que la vigne, et certaines variétés prospèrent même à une latitude assez élevée, mais d'autres n'y vivent pas ou y viennent mal et y demandent l'abri des murs.

Dans nos contrées, les meilleures expositions pour le prunier sont le levant et le midi. Fleurissant de très bonne heure et très sensible aux gelées, il a souvent à souffrir des froids tardifs.

Multiplication - Elle se fait par semis, marcottage, drageonnage, bouturage et greffage.

Le semis s'emploie pour avoir des sujets propres au greffage. Certaines variétés telles que Damas noir, Questche, Seine-Claude et Mirabelle se reproduisent assez fidèlement de noyaux; toutefois il vaut encore mieux recourir au greffage pour propager les bons arbres que l'on possède que de courir, en semant, le risque d'en obtenir de moins bons.

Le marcottage se fait en buttes ou cépées comme pour le coignassier. Les sujets qui en proviennent ont une tendance à drageonner et ne prennent pas de grandes dimensions. Ils sont propres à faire des haies ou des sujets de petite taille. Le drageonnage est le mode que l'on emploie le plus habituellement dans nos campagnes pour multiplier certaines variétés telles que Quetsche, Mirabelle, etc. Les arbres venant de drageons sont comme ceux de marcottes, faibles et portés eux-mêmes à drageonner. Ils donnent des fruits moins gros, mais ils ont une croissance plus rapide et une production généralement plus prompte que les sujets greffés.

Il est une espèce de prunier qui se propage aussi de boutures. C'est le Myrobolan, qui sert, dans les pépinières, pour greffer le prunier, le pêcher et quelquefois l'abricotier. Les variétés greffées sur ce sujet donnent des pousses magnifiques pendant les premières années, mais ne tardent généralement pas à languir et dépérir. Je ne vous le recommanderai donc pas.

prunes

Le prunier ne se greffe que sur lui-même. On peut employer comme sujet toute variété qui donne une pousse vigoureuse, forte et bien droite. Le Damas noir et le Prunier de Saint-Julien obtenus de semis sont les plus généralement choisis. On les greffe en tête à moins que la variété greffée pousse fortement et fournisse de belles tiges; en ce cas on peut greffer en pied sur le sujet encore jeune.

On emploie beaucoup l'écussonnage pour les petits pruniers; si les sujets sont déjà gros, on greffe de rameaux. La reprise est assez capricieuse.

Modes de conduite Le prunier, qui s'accommode mal de la taille, ne s'élève guère qu'en hautes tiges. Cependant quelques variétés font d'assez jolies pyramides; d'autres se mettent en espalier ; mais elles sont difficiles à conduire ainsi, parce que les branches fruitières sont sujettes à se dénuder.

On cultive quelquefois le prunier en buissons ; on en fait alors des massifs, des haies qui ne dépassent guère 2 mètres de hauteur. On choisit naturellement à cet effet les variétés les plus fertiles et les moins vigoureuses : c'est le Mirabellier qui se prête le mieux à cette culture, laquelle ne se pratique guère que dans les terrains médiocres.

prunes

Cossus gâte-bois

Le cossus gâte-bois ou « cossus cossus » est un insecte lépidoptère de la famille des Cossidés. Les arbres fruitiers - surtout les plus âgés où il y a un défaut de circulation de sève - sont les plus attaqués par ce ravageur. Et parmi les plus exposés, on peut citer le pommier, le cerisier, le prunier et le poirier.

avatar Michele Lefebvre

Le cossus gâte-bois s'attaque t'il aux vieux chênes blancs ?

certains de mes chênes blancs ont l'écorce du pied creusée et de la sciure qui parfois a une odeur pestilentielle .
J'ai pensé au cossus gâte-bois. Comment lutter contre ça?


Cossus gâte-bois sur vieux chênes