Cochenille Aulacaspis tegalensis
La cochenille Aulacaspis tegalensis est un important ravageur de la canne à sucre qui sévit particulièrement en Asie du Sud, à Maurice, en Tanzanie et dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est. Cette cochenille a été aperçue pour la première fois à Maurice en 1899. Mais c'est au XXe siècle qu'on s'est véritablement rendu compte de sa nuisibilité après les nombreux dégâts qu'elle a causés dans les plantations de canne à sucre. On se souvient ainsi de l'épidémie qu'elle a engendrée dans le nord de la Tanzanie en 1969 où il a été enregistré une perte de rendement de 20% environ. Cette cochenille est à craindre dans toute la zone tropicale du Pacifique.
La cochenille Aulacaspis tegalensis se nourrit de la sève de la canne à sucre, affaiblissant ainsi la plante et réduisant sa capacité à produire du sucre. En outre, elle peut également transmettre des maladies virales à la canne à sucre, aggravant encore les dégâts. Les femelles pondent leurs œufs sur les feuilles de la canne à sucre, et les larves se dispersent ensuite sur la plante pour se nourrir. Les méthodes de lutte contre cette cochenille comprennent l'utilisation d'insecticides, mais aussi l'introduction de ses prédateurs naturels dans les plantations. Cependant, ces méthodes ne sont pas toujours efficaces et la cochenille continue de poser un sérieux problème pour la culture de la canne à sucre dans de nombreuses régions du monde.
Dégâts causés par la cochenille Aulacaspis tegalensis
Lorsque la cochenille Aulacaspis tegalensis attaque les cultures de canne à sucre, les feuilles prennent une coloration anormale et on y aperçoit plusieurs zones nécrotiques. Cette situation est due à l'injection de toxines contenues dans la salive du ravageur. Les attaques de la cochenille entrainent une diminution du rendement total des cultures, une réduction importante de la teneur en saccharose et l'obtention d'un sucre pas très pure. Les cannes récoltées sont aussi de mauvaise qualité avec un poids assez léger et une taille courte. Une forte infestation peut aboutir à la mort de la plante.
Lutte contre la cochenille Aulacaspis tegalensis
Il existe des variétés de canne à sucre qui résistent bien à ce ravageur. Leur culture est ainsi encouragée dans des pays comme la Tanzanie à partir de programmes de lutte intégrée. Il est aussi possible de faire une lutte biologique en se servant de deux parasites, à savoir Coccobius seminotus et Coccobius subflavus.