Pourquoi adhérer à une AMAP
A coup de publicité et de matraquage médiatique, l'industrie agro-alimentaire a réussi à amener le consommateur à s'alimenter à prix d'or avec des produits essentiellement surgelés dont la provenance est royalement tue. A ce tableau s'ajoutent des pratiques déviantes et de nombreux scandales alimentaires (OGM à outrance, gavage, viande de cheval, ...). Les revues scientifiques médicales ne cessent d'alerter l'opinion publique sur le risque pour la santé de divers aliments produits dans des conditions douteuses.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, une organisation à visée écologique dénommée Alliance Provence a mené le combat de la réappropriation par les consommateurs des circuits de production et de distribution. Il est très intéressant d'avoir des aliments frais, produits à proximité de chez soi, et ce, dans le respect de l'environnement et de la santé des hommes.
Le consommateur est aussi heureux de savoir qu'en optant pour sa propre sécurité alimentaire, il vient en aide à un paysan pour qui l' AMAP est une aubaine pour mobiliser des fonds nécessaires à la pérennisation de son emploi et de son exploitation agricole. Avoir sa production achetée d'avance permet à ce partenaire de premier ordre de produire qualitativement. Ainsi, le consommateur « amapien » peut être assuré d'avoir régulièrement des aliments de bonne qualité et toujours frais.
Ces produits, s'ils sont des fruits et des légumes, peuvent varier selon la saison. Par exemple, en été, le panier peut être composé de cerises, de salades, de tomates, d'aubergines, de poivrons et de courgettes alors qu'à l'automne, on peut s'attendre à y trouver entre autres des quetsches, de l'oignon, du raisin, de la pomme de terre, du poireau et de la carotte. En hiver, ce sera plutôt des potimarrons, des navets, des choux, des pommes, des céleris, des noix, et au printemps, le panier peut être garni de fraises, de radis, d'asperges, de rhubarbes, etc.
Mais il n'y a pas que des fruits et des légumes distribués au sein d'une AMAP. Le système de partenariat peut s'étendre à des boulangers, à des éleveurs et à des artisans fabriquant des produits laitiers comme le fromage. Cela dit, le choix alimentaire est varié et tout dépend du dynamisme des fermiers et des amapiens qui s'unissent volontairement dans des contrats de solidarité. Et parlant de solidarité et de volontariat, il faut effectivement une bonne dose de motivation pour ne pas rougir mais plutôt accepter de partager ensemble les risques liés aux aléas de production et aux récurrentes difficultés climatiques.