Culture du taro: Production, système de culture, ennemis, récolte
La production mondiale de taro est essentiellement vivrière. En effet, le commerce de ce tubercule est très marginal. La culture du taro requiert une pluviosité de 2000 mm de pluie par an. Le taro est une plante très plastique. Ainsi, il pousse aussi bien dans les marécages que dans les zones de haute altitude.
Système de culture
La culture du taro est le plus souvent conduite en association avec d'autres cultures telles que l'aubergine et l'igname.
Plantation
La propagation est effectuée par bouturage. A cet effet, le tubercule est tronçonné en petits fragments. On prendra cependant soin de s'assurer que chaque fragment comporte un œil. Les boutures sont mises en terre au début de la saison des pluies. A cet effet, le sol doit être suffisamment humide pour que la bouture puisse germer.
Ennemis du taro
La principale maladie du taro est la pourriture racinaire qui est due à un champignon microscopique nommé Pythium myriotylum. L'utilisation de metaxyl, un fongicide systémique permet de venir à bout de cette maladie. Il est vivement conseillé d'effectuer des rotations de culture afin de réduire le stock de pathogène dans le sol.
Récolte
Les jeunes feuilles peuvent être récoltées dès que la plante est assez vigoureuse. Pour les tubercules, il faudra cependant attendre 6 à 7 mois. La récolte peut s'effectuer dès que les premières feuilles commencent à se faner. Toutefois, il est conseillé de faire des récoltes plus tardives si on veut des tubercules plus gros. Le tubercule se conservant mal, il faudra étaler la récolte sur plusieurs mois. La récolte se fait à la main. Les cultivateurs utilisent à cet effet divers outils tels que des machettes et des houes.