Coignassier
Le Coignassier, qui nous est venu de l'Orient, s'est répandu dans toute l'Europe méridionale, et même dans le nord de la France, en Belgique et en Hollande; mais ses fruits ne mûrissent pas au-delà du 54è degré de latitude septentrionale.
C'est un petit arbre ne dépassant guère quatre mètres de hauteur. Son feuillage touffu et d'un beau vert, ses grandes fleurs blanches ou légèrement rosées et ses beaux fruits jaunes tenant bien à l'arbre lui donnent une certaine valeur décorative. Le coing exhale un parfum aromatique particulier et pénétrant; il ne peut se manger cru à cause de son âpreté mais il fournit des compotes et des gelées excellentes et sert à préparer une liqueur digestive estimée. Il possède des propriétés astringentes souvent utilisées en médecine, et la décoction de ses pépins est employée dans certaines maladies des yeux.
Nous savons quels services le Coignassier rend aux arboriculteurs comme sujet pour le greffage du poirier.
Sol, multiplication et culture - Le Coignassier vient à peu près dans tous les terrains; mais il prospère surtout à une exposition chaude et dans une terre meuble, un peu fraîche plutôt que sèche.
Il se multiplie de marcottes, de boutures et de greffes. Le Coignassier ne s'accommode nullement de la taille. Le mieux est de le laisser pousser en liberté, en se contentant de supprimer les branches qui feraient confusion dans la tête de l'arbre.
Variétés - Il est des Coignassiers à fruits arrondis en forme de pommes, et d'autres à fruits allongés et ventrus comme les poires. Ces derniers sont les seuls cultivés pour leurs fruits, et parmi eux, on préfère généralement, dans le Midi, le Coignassier du Portugal, que l'on greffe sur Coignassier ordinaire; dans le Centre, le C. d'Angers, et dans le Nord, le C. ordinaire, le plus rustique de tous.
Entomosporiose
L'entomosporiose est une maladie cryptogamique qui atteint particulièrement le cognassier et le poirier. Elle se manifeste aussi sur d'autres espèces végétales comme le photinia, le néflier et l'aubépine.