Culture de l’Abricotier
On dit l'Abricotier originaire de l'Arménie il parait cependant qu'on ne l'y rencontre pas à l'état sauvage. Il est très cultivé dans certaines vallées de l'Himalaya, où son fruit entre pour une bonne part dans l'alimentation des habitants. Chez nous, ce fruit, qui passe très rapidement, sert à préparer des confitures et des pâtes fort estimées.
Climat et sol - Espèce essentiellement méridionale, l'Abricotier est l' arbre fruitier dont la récolte est la moins assurée dans les contrées du Nord. Son fruit n'acquiert toute sa qualité qu'en plein air et en pleine lumière : c'est ainsi qu'on le cultive jusqu'en Bourgogne. Mais, dans les pays septentrionaux, nous ne pouvons guère le planter dans ces conditions ; c'est tout au plus si, en le mettant dans un endroit bien exposé et bien abrité soit par des accidents de terrain, soit par des bâtiments, nous pouvons espérer le voir réussir une fois en quatre ou cinq ans.
A moins d'une situation exceptionnellement favorable, il nous faudra donc recourir à l'espalier; encore devrons-nous, au moment de la floraison, l'abriter soigneusement par des auvents et des toiles. Les fleurs sont en effet très délicates ; de plus elles apparaissent dès le milieu de mars, c'est-à-dire à l'époque des gelées imprévues et des variations brusques de température.
Le levant et le midi sont les meilleures expositions pour l'Abricotier.
l'AbricotierIl lui faut une terre meuble, fertile et très saine. Dans un sol froid et humide, des gourmands se développent de toutes parts, la végétation dure longtemps, le bois n'a pas le temps de s'aoûter pour l'hiver et les extrémités gèlent. Si donc on voulait planter en terre de cette nature, il faudrait soigneusement drainer : creuser un trou de deux mètres de largeur et d'au moins un mètre de profondeur; en remplir le fond de plâtras et de menues pierrailles, puis faire la plantation de manière à tenir l'arbre sur un petit monticule.
Multiplication et culture - L'Abricotier peut se multiplier de noyaux; mais il ne se reproduit pas franchement de cette façon; il n'y a guère d'exception que pour l'Alberge, dont les plants de semis ressemblent beaucoup au type. D'ailleurs les sujets francs sont moins vigoureux que ceux obtenus par le greffage sur prunier. Le Damas noir et le Prunier de Sainte-Catherine sont préférés pour cet usage. On greffe en écusson.
L'Abricotier se soumet aux mêmes formes que le Pécher. Bien souvent on l'emploie pour garnir les façades des habitations. Il est alors conduit en candélabres ou en palmettes greffées sur tige.
On distance les branches de charpente de 25 à 30 cm; elles s'obtiennent absolument de même que celles du poirier. Quant aux branches fruitières, on les traite comme celles du pêcher; les bourgeons se pincent soigneusement à 7 ou 8 centimètres.
L'Abricotier repousse très facilement sur vieux bois; on utilise cette propriété pour rapprocher les coursonnes trop longues, et pour refaire une charpente à l'arbre quand la première est épuisée. Il suffit de couper les branches jusque sur le tronc des bourgeons ne tardent pas à se développer; on s'en sert pour remplacer les branches abattues.
Les incisions doivent être évitées; elles provoquent la gomme, maladie à laquelle cet arbre est très sujet.
Variétés : Je ne vous en citerai que quatre
Abricot Gros-Précoce ou Gros St-Jean. Très hâtif, à fruits gros et bons.
Abricot-Pêche de Nancy. Mûrit en août. Fruit excellent arbre vigoureux et fertile. C'est la variété la plus généralement estimée.
Abricot Royal. Sous-variété du précédent, un peu plus hâtif et d'aussi bonne qualité.
Alberge. Ancienne variété à petits fruits très estimés pour conserves.