Agent pathogène de la pyriculariose
C'est un champignon filamenteux ascomycète qui est responsable de la pyriculariose. Sa forme sexuée est appelée Magnaporthe grisea. Le champignon présente un mycélium capable de produire des conidiospores qui portent des bouquets de conidies, soit les organes de multiplication asexuée du champignon. Une fois libérées, ces conidies se fixent sur des surfaces hydrophobes à partir d'un mucilage glycoprotéique adhésif. Les spores du Magnaporthe grisea sont éparpillées par le vent et la pluie généralement sur des distances inférieures à 3 mètres. Si toutes les conditions favorables sont réunies, le cycle infectieux foliaire du champignon peut se réaliser en 7 jours.
Après l'adhésion des conidies à la surface de la feuille de riz, elles germent et forment une structure appelée appressorium. Cet appressorium génère une pression turgide élevée qui permet au champignon de pénétrer physiquement la cuticule et l'épiderme de la plante hôte. Une fois à l'intérieur de la plante, le champignon se développe en formant des hyphes qui se propagent dans les tissus de la plante, causant des lésions et des symptômes de la maladie.
Le champignon peut également produire des structures de survie appelées chlamydospores qui peuvent rester dans le sol pendant de longues périodes et infecter les nouvelles plantes de riz lorsqu'elles sont plantées. En outre, le Magnaporthe grisea peut également se reproduire sexuellement, produisant des ascospores qui peuvent être dispersées sur de longues distances par le vent.
La gestion de la pyriculariose du riz est complexe et nécessite une combinaison de pratiques culturales, de l'utilisation de variétés résistantes et de l'application de fongicides. Cependant, le champignon a la capacité d'évoluer rapidement et de surmonter la résistance des plantes, ce qui rend le contrôle de cette maladie un défi constant pour les producteurs de riz.