Agent pathogène de l'oïdium du blé
L'oïdium du blé est engendré par un champignon appelé Blumeria graminis, un parasite qui hiverne essentiellement sous forme de mycélium sur les cultures à semis automnal et sur les repousses de céréales. Le champignon arrive à survivre en l'absence d'hôte grâce à ses cléistothèces, produits en fin d'été, qui ont la possibilité de résister aux faibles températures et à la sécheresse. Ces cléistothèces engendrent des ascospores par voie sexuée, en présence d'une forte hygrométrie. A la faveur des montées de température du printemps, le développement du mycélium en dormance engendre la production rapide des spores dont la germination se réalise à une température située entre 5°C et 30°C et un taux d'humidité tournant autour de 95%. Des spores fraiches peuvent se former en 7 jours en cas de sécheresse.
Ces spores sont ensuite dispersées par le vent sur les feuilles de blé, où elles germent et pénètrent dans les cellules de l'épiderme de la plante. Une fois à l'intérieur, le champignon se développe et forme un réseau de filaments, ou hyphes, qui se nourrissent des nutriments de la plante. Ce processus provoque l'apparition de taches blanches poudreuses sur les feuilles, symptôme caractéristique de l'oïdium. Si les conditions sont favorables, le champignon peut produire une nouvelle génération de spores en seulement 5 à 7 jours, ce qui peut entraîner une propagation rapide de la maladie dans le champ. En outre, le champignon peut également produire des structures de survie appelées chasmothèces, qui lui permettent de survivre aux conditions défavorables et de réinfester les cultures l'année suivante.