Virus transmis par les thrips

Virus transmis par les thrips

Les trips sont de minuscules insectes de 1 à 2 millimètres environ, et de forme allongée qui vivent généralement aux dépens des végétaux. Certaines espèces interviennent dans le processus de pollinisation des plantes, d'autres par contre, sont très redoutées par les jardiniers et les horticulteurs. Ces dernières sont principalement des parasites qui se nourrissent en suçant les sèves des plantes, en transmettant par ailleurs de nombreux virus.

Parmi ces virus, on compte le virus de la mosaïque du tabac, le virus de la mosaïque du concombre et le virus de la maladie des taches annulaires du piment. Ces virus peuvent causer des dommages considérables aux cultures, entraînant des pertes de rendement et de qualité. Les thrips peuvent également transmettre des virus aux plantes ornementales, affectant leur apparence et leur valeur commerciale. En outre, certains thrips sont connus pour transmettre des virus aux plantes sauvages, ce qui peut avoir des conséquences sur la biodiversité.

Virus transmis par les thrips: Tospovirus et autres maladies végétales

Plusieurs espèces de thrips, appartenant à la famille des thripidae, sont des vecteurs de la transmission d'un groupe de virus appelés les tospovirus. Le virus le mieux connu est le virus de la maladie bronzée de la tomate ou tomato spotted wilt virus (TSWV). Avec un large éventail d'hôtes, il infeste de nombreuses espèces de plantes cultivées et sauvages. Il peut être transmis par une dizaine d'espèce de thrips, notamment Franklieniela occidentalis appelé couramment le thrips des petites fruits ou le thrips californien. La tomate peut être également ravagée par le virus de la chlorose de la tomate ou tomato chlorotic spot virus (TCSV) qui est transmis par le thrips des tomates ou Franklieniela schultzei. Deux autres virus sont perceptibles sur les plants d'arachides, en l'occurrence le virus des taches annulaires de l'arachide ou groundnut ringspot virus (GRSV) et le virus de la nécrose des bourgeons d'arachide ou groundnut bud necrosis virus (GBNV). Les thrips responsables de la transmission de ces virus sont respectivement d'une part Franklieniela occidentalis et Franklieniela schultzei, et d'autre part, le thrips du palmier ou Thrips palmi. Ce dernier (Thrips palmi) diffuse également d'autres virus tels que le virus de la marbrure du melon ou melon spotted wilt virus (MSWV).

Dégâts des virus transmis par les thrips

Les virus transmis par les thrips génèrent des dégâts considérables. Ils sont à l'origine de l'apparition des maladies virales associées à divers types symptômes qui ravagent les cultures. Le contenu cellulaire du limbe constitue une source de nourriture pour ces virus qui attaquent les feuilles et provoquent ainsi des taches nécrotiques parfois concentriques ou des nécroses nervaires. Ces taches sont parsemées de petits points noirs qui correspondent aux déjections de ces agents phytopathogènes. Ces taches affectent également les fruits qui se décolorent. Aussi, les tospovirus piquent le feuillage et sucent la sève en injectant une substance toxique qui altère les feuilles. Celles-ci sont se déforment avec pour conséquence une réduction de la chlorophylle. Ces infestations nuisent à la croissance et au développement de la plante qui peut se flétrir, se rabougrir ou mourir. Les inoculations des tospovirus entrainent également des déformations au niveau des fruits ou des tubercules, des dépréciations des organes atteints, notamment les fleurs.

Lutte contre les virus transmis par les thrips

Il est difficile de traiter de façon curative les plants infestés par les tospovirus. C'est pourquoi la lutte contre les virus transmis par les thrips est essentiellement préventive. Elle consiste à initier des mesures prophylactiques en utilisant du matériel végétal sain et en évitant l'introduction des plants infectés dans les cultures. Ce matériel doit être préservé contre les éventuelles infestations par ces virus. Pour réduire ou empêcher l'extension de ces virus, les plants contaminés doivent être retirés et détruits, les sources d'infection par ces virus doivent être également éliminées.