Mouche des fruits du Pacifique
La « mouche des fruits » est l'expression utilisée pour parler de petites mouches de la famille des Drosophilidae. Ce terme permet également d'évoquer une catégorie de mouches ravageuses et très dangereuses appartenant à la famille des Tephritidae. Dans celle-ci, on trouve plusieurs espèces du genre Bactrocera dont l'une des plus courantes est Bactrocera xanthodes, mieux connue sous le nom de « mouche des fruits du Pacifique ».
La mouche adulte est mince et translucide, avec une couleur brun-orangé. Cet insecte aime les milieux urbains et suburbains où on trouve en abondance les arbres fruitiers. Il est absent des zones forestières. La mouche des fruits du Pacifique se nourrit de ses plantes hôtes sur lesquelles elles s'accouplent. Elle parvient à les piquer en se servant de son ovipositeur, et dépose ses œufs à faible profondeur. Après la ponte des femelles, des asticots en sortent et se développent au sein des fruits en décomposition. Ils effectuent ensuite leur pupaison au sol. Cette mouche s'attaque à 24 espèces au moins dont la papaye, la mandarine, l'avocat et l'arbre à pain. Elle se répand également sur 10 espèces sauvages environ. Les mouches adultes sont attirées par le méthyle eugénol, un composé organique aromatique contenu dans plusieurs végétaux. Elles aiment particulièrement les temps chauds.
Dégâts causés par la mouche des fruits
Il a été constaté que cette mouche infeste 62% des fruits mûrs des arbres à pain produits aux Samoa américaines. Les marques d'infection sont bien visibles à travers des traces nécrosées des piqûres. Cet insecte est très dangereux et menace la productivité des fruits en baissant leur qualité. Il s'en suit une perturbation des échanges commerciaux, ce qui aboutit à d'importantes pertes financières.
Lutte contre la mouche des fruits du Pacifique
Il faut procéder au ramassage des fruits mûrs tombés à terre afin de limiter le développement de l'agent pathogène. Ils doivent ensuite être emballés et tenir à l'écart des cultures. En pratiquant la technique du piégeage, on peut capturer les adultes. Dans ce cas, on fait un mélange de méthyle eugénol et d' insecticide. Le tout doit être placé dans les arbres fruitiers. Ce piège en plus de limiter la prolifération des adultes permet, par ailleurs, de surveiller l'invasion de nouvelles zones. Il est bon de le renouveler chaque 3 mois.