Agents pathogènes du mildiou
Toutes les formes de mildiou sont engendrées par des parasites du genre des oomycètes. Ces agents pathogènes sont nombreux et s'identifient en fonction de l'espèce végétale affectée. Par exemple le Plasmopara viticola est l'agent responsable du mildiou de la vigne, le Phytophtora infestans attaque la pomme de terre et le Phytophtora cactorum est à la base des cas de mildiou de la fraise. Ces oomycètes sont des organismes aquatiques non photosynthétiques, avec des caractères semblables à ceux des champignons. C'est donc à juste titre si on les considère généralement comme des champignons. Ces agents pathogènes du mildiou se disséminent par sporulation.
La sporulation est un processus de reproduction asexuée qui permet aux oomycètes de produire un grand nombre de spores. Ces spores sont ensuite libérées dans l'environnement et peuvent être transportées par le vent, l'eau ou d'autres vecteurs à de nouvelles plantes hôtes. Une fois qu'une spore atteint une plante susceptible, elle peut germer et infecter la plante, provoquant les symptômes caractéristiques du mildiou.
Les oomycètes sont également capables de reproduction sexuée, ce qui leur permet de générer de la diversité génétique et d'évoluer pour surmonter les défenses des plantes hôtes et les stratégies de gestion des maladies. Cela rend le contrôle du mildiou particulièrement difficile.
Les oomycètes sont résistants à de nombreux fongicides couramment utilisés, en raison de leur différence biologique avec les vrais champignons. Par conséquent, la gestion du mildiou nécessite souvent une combinaison de stratégies, y compris l'utilisation de variétés de plantes résistantes, la rotation des cultures, l'élimination des débris de plantes infectées et l'application de fongicides spécifiques.