Lutte contre les pathologies végétales (Prévention, Chimique, Biologique, Intégrée)
La lutte contre ces pathologies peut être préventive ou curative. Au nombre des méthodes curatives on distingue la lutte chimique et la lutte biologique. La lutte intégrée associe les techniques préventives aux méthodes curatives.
La prévention
Certaines pratiques permettent de réduire de façon consistante l'incidence des maladies sur les plantes. Une bonne maîtrise de l' irrigation est indispensable pour une prévention efficace. Une rotation des cultures permet d'éliminer efficacement le stock de pathogènes dans le sol. L'élimination des plantes malades et des débris végétaux infectés permet de freiner la propagation des pathogènes dans un champ. Lors du plantage et de l'entretien des cultures, il faut éviter de blesser et d'endommager les plants. On cultivera de préférence des variétés résistantes ou tolérantes aux pathologies locales. Les semences doivent être traitées avec des substances adéquates et les outils de travail désinfectés. Le sol peut également être désinfecté.
La lutte chimique
La lutte contre les maladies cryptogamiques se fait à l'aide de substances appelées fongicides. Le cuivre fut le premier fongicide utilisé. Il fut notamment utilisé contre le mildiou de la vigne. Puis on utilisa la bouillie bordelaise qui est du sulfate de cuivre neutralisé à la chaux. Aujourd'hui on utilise des molécules de synthèse à cet effet. Les carbamates (mancozèbe, zinèbe, manèbe...) furent pendant longtemps utilisés. Aujourd'hui les molécules utilisées sont pénétrantes ou systémiques.
La lutte contre les bactéries s'effectue grâce à des bactéricides. Autrefois des antibiotiques furent utilisés à cet effet. Aujourd'hui cette pratique est interdite à causes des risques qu'elle pourrait entraîner pour la santé humaine. En effet on craint que les bactéries phytopathogènes ne développent des gènes de résistances, qui pourraient être transmis aux pathogènes de l'homme.
La lutte biologique
Elle consiste à utiliser des agents biologiques pour lutter contre les agents pathogènes et les vecteurs de maladie. En fonction de l'organisme à combattre on peut utiliser des bactéries, des insectes, des champignons et même des virus. Ainsi la mosaïque africaine du manioc a été freinée en utilisant une minuscule guêpe d'Amérique du sud. On combat Erwinia amylovora, l'agent pathogène du feu bactérien par l'intermédiaire d'Erwinia herbicola.
La lutte intégrée
Elle résulte de la combinaison de plusieurs techniques de lutte associées au facteur environnemental. Elle permet une combinaison harmonieuse de toutes ces techniques. Les molécules chimiques sont associées aux bonnes pratiques agricoles et aux ennemis naturels des pathogènes. On fait aussi appels aux symbiotes à l'instar des mycorhizes. Le système de défense de la plante est stimulé en vue de lutter naturellement contre les pathogènes. Cette technique de lutte est non seulement efficiente mais aussi peu dommageable pour l'environnement. Elle entre dans le cadre de l'agriculture durable.