Sélection des variétés: amélioration variétale classique vs génie génétique

Sélection des variétés: amélioration variétale classique vs génie génétique

L'amélioration variétale est une branche de la génétique dédiée à la création de nouvelles variétés. A l'heure actuelle cette création variétale peut se faire selon deux voies, à savoir l'amélioration variétale classique et le recours au génie génétique.

La sélection classique

Au cours du processus de sélection classique les chercheurs croisent différentes plantes ayant les caractéristiques qu'ils désirent (haute productivité, résistance à des maladies, résistance à des conditions climatiques etc.). Ils le font en ayant recours à la pollinisation manuelle ou d'autres techniques moins invasives. Ils peuvent ainsi avoir recours à la fusion de protoplastes, qui sont des cellules végétales, dont on a détruit la paroi.

Les gènes qu'ils introduisent dans la variété proviennent généralement de plantes appartenant à la même espèce, mais il peut arriver que ces gènes proviennent d'autres espèces. C'est ainsi qu'on a introduit un gène de la résistance à la rouille jaune dans le blé à partir de l'amidonnier sauvage (Triticum dicoccoides).

Les chercheurs peuvent également avoir recours à des substances mutagènes telles que la colchicine pour induire des mutations et créer de nouveaux gènes. Il s'agit d'un processus très long et très couteux, qui nécessite un minimum de 10 ans pour aboutir.

Le recours au génie génétique

Les progrès du génie génétique ont permis de réduire considérablement le temps nécessaire pour créer une nouvelle variété. D'une dizaine d'années, on est passé à quelques mois, voire quelques semaines. Au lieu de confier au hasard la combinaison des gènes, les chercheurs agissent directement sur le processus à l'aide d'enzymes appelées « ciseaux enzymatiques ».

Ils prélèvent les gènes qu'ils désirent et les insèrent à l'endroit qu'ils veulent. Les variétés provenant de ce processus sont nommées variétés OGM et jouissent d'une fort mauvaise réputation. Pourtant, à y voir de près, leur processus d'obtention n'est pas fondamentalement différent de celui des variétés améliorées classiques.