Familles chimiques d'herbicides: Herbicides minéraux et organiques, leurs caractéristiques et exemples

Les herbicides organiques racinaires

• les triazines : herbicides à molécules cycliques, qui agissent par inhibition compétitive au niveau de la seconde phase de la photosynthèse. La terbuthylazine, le secbumeton, la prométryne, la terbutryne, l'hoprotryne, la cyanazine, le terbuméton, la desmétryne, la propazine, l'atrazine, la simazine, l'amétryne et la simétryne sont des exemples de triazines
• les dinitroanilines : herbicides de pré-levée stoppant la croissance des plantules après la germination. La nitraline, la benfluraline, la pendiméthaline, la fluchloraline, la butraline, la trifluraline et l'orysaline sont des dinitroanilines.
• Les urées substitués : ce sont des inhibiteurs de la photosynthèse véhiculés par la sève brute. Ils sont caractérisés par une très faible toxicité.

Les herbicides organiques foliaires

Ces herbicides organiques ont une pénétration foliaire. On y retrouve :

• Les carbamates : Ils sont caractérisés par une toxicité et une volatilité très variable. Cette famille regroupe des herbicides de pré-levée et des herbicides de post-levée. Leur persistance quasi nulle en fait des alliés pour l'environnement. A leur nombre on retrouve des matières actives telles que l'asulame, le prophame, le butilate, l'EPTC, le nabame, le Karbutylate et le desmédiphame.
• Les phytohormones de synthèse : ce groupe est constitué d'un côte par les auxines de synthèse et de l'autre par les dérivés de l'acide propionique et de l'acide butyrique. Les premiers sont utilisés pour le désherbage sélectif des monocotylédones. Tous entrainent une croissance anormale qui aboutit à la mort des plantes. Le 2,4-D, le flurénol, le 2,4-MCPA et le piclorame sont des exemples de phytohormones de synthèse.
• Les biprydiles ou ammoniums quaternaires : ce sont des perturbateurs de la photosynthèse. Ce sont en général des herbicides totaux. Le paraquat, le diquat et le difenzoquat sont des ammoniums quaternaires.
• Les colorants nitrés : ces dérivés du benzène sont des herbicides de contact à action rapide. Ils agissent en perturbant le pH de la cellule. Molécules extrêmement toxiques et des fois explosives, les colorants nitrés doivent être utilisés avec beaucoup de précaution.

Les herbicides organiques mixtes

Les molécules entrant dans cette catégorie sont à la fois absorbées par les racines et les feuilles des adventices. On y retrouve :

• Les diphényl-éthers : faiblement transportés, les diphényl-éthers agissent plutôt par contact. Ces herbicides agissent en inhibant la croissance des méristèmes et sont de ce fait utilisés comme herbicides de pré-levée ou de post-levée. On retrouve dans ce groupe des matières actives telles que le nitrofène, le bifénox, le lactofène et l'aclonifène.
• Les imidazolinones : ce groupe regroupe aussi bien des herbicides totaux que des herbicides sélectifs. Leur mode d'action consiste à bloquer la synthèse de trois acides aminés essentiels à savoir la valine, l'isoleucine et la leucine. Comme exemples d'imidazolinones on a l'imazapir et l'imazamethabenz.
• Les sulfonylurées : ils ont un mode d'action similaire à celui des imidazolinones. Le chlorsulfuron, l'azimsulfuron et l'amidosulfuron sont sulfonylurées.
• Le glyphosate constitue une molécule à part dans le groupe des herbicides organiques. Il s'agit d'un herbicide total à absorption foliaire.