Origines des GAEC en France après-guerre
Sortant de la seconde guerre mondiale, la France, préoccupée par son indépendance et sa sécurité alimentaires, prend des mesures incitatives à l'endroit du monde agricole. Des résultats probants sont obtenus très rapidement. Par exemple, la production céréalière française devient excédentaire dès 1953. Mais ce « boom agricole » se heurte à la loi mercantile de l'offre et de la demande. Les prix des produits de la terre chutent grandement. Et les revenus des paysans se retrouvent nettement en dessous de ceux des travailleurs des autres secteurs. Ce qui provoque le désintérêt de la jeunesse pour le travail agricole. C'est, entre autres, cette situation que corrigent les dispositifs juridiques d'orientation agricole. Parmi eux, figure la loi du 8 août 1962 qui autorise la formation des groupements agricoles d'exploitation en commun.
Ces groupements, plus connus sous l'acronyme GAEC, permettent aux agriculteurs de se regrouper pour partager les ressources et les coûts, tout en bénéficiant d'une reconnaissance juridique et fiscale. Les GAEC ont pour objectif de moderniser l'agriculture, d'améliorer la productivité et de garantir un revenu décent aux agriculteurs. Ils favorisent également la transmission des exploitations agricoles aux générations futures, en facilitant le partage du travail et des investissements. Les GAEC ont ainsi joué un rôle crucial dans la transformation de l'agriculture française après-guerre, contribuant à la fois à la sécurité alimentaire du pays et à la stabilité économique des zones rurales.