Iboga
L'iboga ou Tabernanthe iboga est un arbuste de la famille des apocynacées qu'on trouve couramment dans la forêt équatoriale. La plante est officiellement inscrite en France sur la liste des produits stupéfiants compte tenu de ses effets néfastes sur la santé publique. Dans le passé, elle était plus utilisée par les chasseurs et les guerriers afin de combattre la fatigue. L'iboga peut faire jusqu'à 6 mètres de haut.
Les racines de l'iboga contiennent des alcaloïdes, dont l'ibogaïne est le plus actif. L'ibogaïne est connue pour ses propriétés psychotropes. Elle provoque des hallucinations et est utilisée dans certains rituels religieux et de guérison en Afrique. En outre, l'ibogaïne a été étudiée pour son potentiel à traiter la dépendance à diverses substances, bien que son utilisation à cet égard reste controversée en raison de ses effets secondaires potentiellement dangereux. Les feuilles de l'iboga sont opposées et ovales, et ses fleurs sont de couleur jaune-vert. Les fruits sont des baies orange vif contenant plusieurs graines.
Effets psychotropes de l'ibogaïne
Dans les racines de l'iboga ont été dénombrés 12 alcaloïdes dont l'ibogaïne, un élément connu comme très stimulant. Il s'agit d'une substance hallucinogène et psychostimulante qui, à faible dose, est capable d'accroitre la perception et de permettre de mieux se sentir dans le milieu forestier. En plus, l'ibogaïne aide à rester vigilant et son effet stimulant maintient les personnes qui la consomment éveillées pendant plusieurs jours. Par ailleurs, les fortes doses d'iboga provoquent de fortes nausées, des vomissements et laissent le sujet dans un état d'asthénie musculaire matérialisé par une manifestation récurrente de visions hallucinatoires.
Utilisation thérapeutique de l'iboga
Des essais ont été menés pour explorer la piste d'une utilisation thérapeutique de l'iboga. Il faut dire qu'à l'analyse des résultats de ces essais, on ne peut dire avec assurance que les valeurs thérapeutiques de la plante sont une évidence. Toutefois, on croit qu'elle pourrait permettre de traiter la dépendance aux opiacés, à l'alcool et à la cocaïne. C'est ce qui ressort en tout cas de recherches effectuées en Israël et aux Etats-Unis. Par ailleurs, les chercheurs tentent de prouver, depuis 1990, l'effet positif de l'ibogaïne dans le traitement des personnes qui souffrent d'une addiction à l'héroïne.
Usage rituel de l'iboga en Afrique
En Afrique, notamment au Gabon et au Cameroun, l'iboga est couramment utilisé dans des rituels. Les Pygmées Apindji du Gabon font partie des peuples qui ont créé tout un mythe autour de la plante. Ceux-ci la consomment durant certaines cérémonies mystiques en étant certains que l'iboga leur permettra d'entrer en contact avec le royaume des morts. Au cours de ces évènements, d'importantes quantités de la plante sont absorbées par les participants qui, dans leurs agissements, montrent qu'ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font. Au Gabon central, le jour de célébration du Bwiti est une occasion mise à profit pour entrer dans une autre dimension à partir de la consommation de l'iboga. Il s'agit d'un rite initiatique de passage pubertaire exclusivement réservé aux hommes. Le « nganga-a-Misoko » ou l'initié peut aussi participer à la cérémonie s'il pense qu'un sort lui a été lancé en sorcellerie. L'iboga aurait le pouvoir de briser le sortilège. Le rituel entretient également toute une mythologie sur le retour au pays des ancêtres. Dans cette croyance du Bwiti, l'iboga est considéré comme l'arbre de la connaissance dont il est question dans la Bible.
Consommation de l'iboga
C'est l'écorce jaunâtre de l'iboga qui est la plus utilisée. Elle est râpée afin d'obtenir une poudre qu'on peut consommer directement ou plutôt après l'avoir mélangée dans de l'eau. L'iboga est très souvent associé à d'autres plantes qui auraient le pouvoir d'augmenter ses effets.