Pourriture des racines du coton
La pourriture des racines du coton est une maladie qui affecte fréquemment les cotonniers. Elle fait partie des pathologies les plus destructrices de la plante et se montre particulièrement difficile à contrôler. La virulence de l'agent pathogène de la pourriture des racines du coton est constatée particulièrement dans les cultures cotonnières du Mexique et du sud-ouest des Etats-Unis. En plus du coton, la maladie affecte plusieurs autres plantes telles que la grenade, la figue, le raisin, le laurier rose et la luzerne. Il faut noter que plusieurs plantes monocotylédones montrent une bonne résistance à cette pathologie.
La pourriture des racines du coton est causée par le champignon Phymatotrichopsis omnivora. Ce champignon se propage dans le sol et infecte les racines des plantes, provoquant leur pourriture. Les symptômes de la maladie comprennent le flétrissement et la décoloration des feuilles, suivis par la mort de la plante. Le champignon peut survivre dans le sol pendant de nombreuses années, ce qui rend le contrôle de la maladie particulièrement difficile. Les méthodes de lutte contre la pourriture des racines du coton comprennent la rotation des cultures, l'utilisation de variétés résistantes et l'application de fongicides. Cependant, ces méthodes ne sont pas toujours efficaces et la recherche se poursuit pour trouver de meilleures solutions.
Agent pathogène de la pourriture des racines du coton
La pathologie est engendrée par Phymatotrichum omnivorum, un champignon qui a tendance à détruire les plantes arrivées à maturité. Il faut noter qu'il n'a pas l'habitude de se propager d'un végétal à un autre et est capable de survivre pendant très longtemps dans le sol, à une profondeur comprise entre 60 cm et 2 m. Ce champignon a même la possibilité de sommeiller dans le sol pendant des décennies sans se signaler. C'est pour cette raison qu'on le qualifie de « champignon terricole ». Il affectionne particulièrement les terres humides et alcalines.
Symptômes de la pourriture des racines
Lorsque toutes les conditions sont réunies, la maladie peut détruire la plante affectée en une quinzaine de jours. Même les arbres matures peuvent être décimés par la maladie en un laps de temps. Dans une culture atteinte, les premiers symptômes apparaissent par un jaunissement des feuilles. Celles-ci brunissent ensuite avant de s'étioler. Les signes de l'infection se signalent aussi sur les racines qui deviennent molles avant de pourrir. Leur surface est couverte d'un bronzage dû au mycélium brun doré de l'agent pathogène. On remarque en outre des lésions au niveau de la stèle de la racine qui finit par se décolorer. Quant à la couronne, elle présente aussi une lésion qui a un aspect rougeâtre. Il faut noter que les symptômes foliaires de la pourriture des racines du coton peuvent d'abord s'observer sur un côté de la plante avant une extension rapide sur les autres parties.
Facteurs de risque pour la pourriture des racines du coton
Les sols alcalins ne disposant pas assez de matières organiques sont les plus exposés au développement de la pourriture des racines du coton. On note aussi que les cultures de coton réalisées sur des terres humides et chaudes ne sont pas épargnées par le parasite responsable de la pathologie. Son activité est particulièrement au beau fixe à une température du sol tournant autour de 28°C et lorsque celle de l'air dépasse 40°C.
Méthodes de défense contre la pourriture des racines du coton
La lutte contre la pourriture des racines du coton est très difficile à cause des caractéristiques biologiques de l'agent pathogène de la maladie. Certains spécialistes pensent même que tous les efforts faits dans ce sens ne sont qu'une perte de temps car, selon eux, la vue des symptômes signifie que les racines sont déjà détruites. La voie chimique a toutefois été tentée par l'usage de fongicides mais les résultats obtenus sont loin d'être satisfaisants. En effet, ces produits ne peuvent atteindre l'agent pathogène bien enfoui dans le sol. Il est donc conseillé aux producteurs de coton d'éviter les terres qui ont déjà été infestées par le champignon et d'adopter de bonnes techniques culturales pour éviter son installation.