Cultiver le coton: conditions, techniques et récolte

Cultiver le coton: conditions, techniques et récolte

Pour cultiver le coton, il faut énormément de soleil et 120 jours d'arrosage abondant afin que la croissance se fasse bien. Ensuite, il est nécessaire qu'un temps sec suive en fin de cycle végétatif pour permettre la déhiscence des capsules et empêcher que la fibre pourrisse. Pour bénéficier de telles conditions climatiques, il est bon de faire la culture sous des latitudes tropicales et subtropicales. Les climats tempérés peuvent être supportés par le cotonnier au cas où il n'y a pas de gèle. Il faut noter que l'essentiel de la culture du cotonnier est pluvial avec en moyenne 400 mm de précipitations annuelles. En cas de culture sans irrigation, il faudra en ce moment que la pluviométrie soit supérieure à 700 mm/an. La croissance du coton est parfaite sur un sol riche, profond et bien drainant, avec un pH situé entre 6 et 7.

Techniques culturales

Dans de nombreuses régions du monde, le coton est cultivé en monoculture dans de grandes plantations. Toutefois, les petits cultivateurs africains préfèrent une culture par rotation. Dans ce contexte, le coton est cultivé en alternance avec des aliments de base comme le soja, le maïs ou l'arachide. Cette pratique a pour intérêt d'éviter le lessivage des sols et les attaques de parasites.

La multiplication du coton est aisée et se fait généralement par semis. Il faut donc de petits trous d'1 cm pour la réception de 3 ou 4 graines. La levée est rapide si l'exposition au soleil est parfaite. Il est possible de faire une culture du coton en pot mais il faut pour cela faire un rempotage tous les mois afin que la plante connaisse une bonne croissance.

Irrigation

Il faut suffisamment d'eau pour que les plants de coton se développent. Dans les grandes cultures, on s'appuie sur une irrigation artificielle performante, ce qui n'est pas le cas pour les petits cultivateurs qui ne sa basent que sur une culture pluviale. Il est ainsi primordial dans ce cas que les précipitations naturelles soient denses au moment de la culture. Malgré cette exigence en eau, les cotonculteurs ne doivent pas perdre de vue le fait qu'à certaines étapes de la culture, une trop grande humidité peut être préjudiciable à la plante. Par exemple lors de la première phase de pousse, il est nécessaire que les apports en eau soient abondants ce qui n'est pas le cas pendant la phase de maturation où une humidité excessive détériore la qualité des fibres.

Récolte

C'est avec de grosses machines que se fait la récolte du coton dans des pays comme les Etats-Unis, l'Australie et le Brésil. Ce n'est cependant pas le cas dans les zones de culture africaines où le travail de la cueillette se fait manuellement. Mais il est bon d'indiquer que même si la récolte manuelle demande beaucoup de temps et d'efforts physiques, elle permet néanmoins de faire une cueillette de qualité comparativement aux machines. En effet, les engins de récolte font un prélèvement en un seul passage en ramassant les capsules de coton, mais aussi tous les éléments indésirables dont les feuilles, la terre et des branches au sol. Alors que la cueillette manuelle est plus minutieuse, propre et respectueuse de l'environnement. Lors de la récolte, on se contente de cueillir les fibres à maturité complète.