Culture du sorgho: préparation du sol, semis, entretien, défense et récolte

Culture du sorgho: préparation du sol, semis, entretien, défense et récolte

Pour garantir une levée rapide et régulière du sorgho, le sol doit être de type argilo-sableux ou limoneux-argileux. Le succès de la culture exige ainsi le choix d'un terrain humifère, d'une parcelle riche en azote et en potasse.

Préparation du sol et semis

Des aménagements au niveau du sol sont nécessaires avant de procéder à la mise en terre du sorgho. Pour les sols compacts, un labourage de 20 à 30 centimètres de profondeur, est indispensable pour améliorer le lit de la semence. Lorsque le terrain est asséché, une pulvérisation s'impose dans le but d'humecter la parcelle.

La réussite de la culture du sorgho exige un mode de semis qui peut être en poquets, en lignes ou à la volée. Contrairement au deux premiers, le mode de semis à la volée est de moins en moins pratiqué, voire abandonné. Pour les autres modes, un espacement doit être respecté. L'écartement interligne est de 80 cm, en déposant par ailleurs 4 à 6 grains en respectant un espacement de 25 à 30 cm. L'écartement recommandé est de 50 cm pour les semis en poquets au sein desquels il convient de déposer 4 à 10 grains. Pour empêcher plus tard l'inclinaison des plants vers le sol, le sorgho est semé à une profondeur de 3 cm. Deux à trois semaines après les semis, il faut démarier à 3 plants par poquets et repiquer les pieds provenant du démariage dans les poquets vides. Le démariage et le repiquage accroissent la densité des plants.

Entretien

Le sorgho a besoin d'un entretien important, surtout avant la levée des jeunes pousses.

Désherbage

Les mauvaises herbes étouffent les jeunes pousses qui ne supportent la concurrence des autres plantes. L'élimination de la flore adventice est alors impérative 2 à 3 semaines après le semis et 20 à 30 jours après ce premier désherbage manuel. Ce procédé manuel doit être associé à un désherbage chimique pour mieux contrôler les plantes nuisibles. Il faut alors privilégier ce traitement chimique après les semis et plus tard avant la levée des plants.

Fertilisation adaptée

Le système racinaire du sorgho étant capable d'exploiter l'azote et les éléments minéraux du sol, une fertilisation excessive peut avoir des conséquences fâcheuses, à savoir une forte croissance avec des sorghos trop hauts et des plants exposés à la verse. Pour ce faire, il faut adapter l'apport en engrais ou l'apport en azote, à la surface culturale. Cette fertilisation peut être minérale (apport d'azote, complément potassique ou phosphorique) ou organique ( fumier de ferme).

Défense

La culture du sorgho est souvent soumise à la pression des parasites contre lesquels il faut utiliser des insecticides de sol. La protection des plantes exige l'élimination des herbes parasites, notamment le striga qui réduit les rendements sous les tropiques. Il faut donc arracher cette mauvaise herbe avant sa floraison et la brûler. Une autre mesure de protection consiste à détruire le sorgho sauvage qui est une plante hôte pour les ravageurs.

Les ravageurs les plus connus sont :

Aussi, un traitement constitué d'une mélange d'insecticide et de fongicide peut être utilisé pour lutter contre les diverses maladies (la rouille, la bactériose, la cercosporiose....)

Récolte

La récolte débute lorsque la plante atteint le stade de maturité physiologique caractérisé par des grains complètement murs. Cette opération consiste à faire coucher les tiges et à couper les panicules à l'aide d'un couteau.