Culture du riz: Préparation du sol, pépinière, repiquage, semis direct, irrigation, lutte contre les mauvaises herbes, fertilisation, lutte contre les maladies et ravageurs, récolte.
La conduite culturale du riz se fait de deux façons : le riz irrigué et le riz pluvial.
Préparation du sol
Sur sol sec, elle consiste en un ou deux labours suivis d'un hersage. En culture irriguée, le labour est effectué après inondation de la parcelle à cultiver. Dans ce cas, la culture est effectuée dans des casiers, qui sont des parcelles bordées par une clôture qui retient l'eau sur la parcelle. Lors du labour, les résidus de la récolte précédente ainsi que les mauvaises herbes sont enfouies. La préparation du sol ne doit être faite que lorsqu'on est prêt à semer.
Pépinière à riz
Elle est fortement recommandée dans le cas de la riziculture irriguée. La pépinière est conduite sur des planches d'une dizaine de mètres carrés. La terre doit être ameublie et les mauvaises herbes détruites. Un apport de phosphate est recommandé afin de permettre un bon démarrage des plants. Les semences utilisées seront au préalable traitées par un mélange insecticide-fongicide. On peut semer des graines prégermées ou non. L'ensemencement d'un mètre carré de pépinière nécessite 20 kg de graines. Il faudra prévoir 400 m2 de pépinière pour le repiquage d'un hectare. Une fois les plantes levées, la pépinière est submergée d'eau. Le niveau de l'eau sera progressivement augmenté au fur et à mesure que les plants croîtront. La lame d'eau ne devra toutefois pas dépasser 10 cm.
Repiquage
Il a lieu lorsque les plants sont âgés d'une vingtaine de jours. En aucun cas, il ne faut repiquer au delà de 30 jours.
Avant le repiquage, les plants sont arrachés, habillés et mis en bottes. L'habillage consiste à tailler les feuilles. La profondeur de repiquage varie de 3 à 5 cm. Les plants sont repiqués dans la boue par touffes de 3 à 10 plants. Le nombre de brins par touffe est fonction de la fertilité du sol.
Semis direct
En riziculture irrigué, les graines pré germées ou non sont semées sur boue ou sur une lame d'eau. Cette technique exige un bon planage du sol et une maîtrise parfaite de l'eau.
Fait à la volée, le semis direct peut être aussi réalisé sur sol sec labouré. Il s'avère moins exigeant en main d'œuvre mais a le désavantage de consommer une quantité importante de semences.
Irrigation
L' irrigation est un facteur primordial dans la conduite du riz. Sa maîtrise est un facteur essentiel en riziculture. La lame d'eau joue plusieurs rôles : elle régule la température et le pH. Elle permet de lutter contre les adventices et joue un rôle de régulateur dans le développement et la croissance des plants. La hauteur de la lame d'eau suivra progressivement la croissance des plants, puis sera stabilisée à une hauteur de 20 cm jusqu'à la floraison. Par la suite, elle sera progressivement réduite.
Lutte contre les mauvaises herbes
L'enherbement est le premier facteur limitant en riziculture. La lutte est tout aussi curative que préventive. La prévention consiste à débarrasser les semences de graines d'adventices, à préparer convenablement le sol et à nettoyer les canaux et les diguettes. En plus de ces mesures, un désherbage mécanique ou chimique est nécessaire.
Le désherbage mécanique est plus aisé lorsque les plants sont semés en ligne. Deux sarclages sont nécessaires. Le premier interviendra 30 jours après la levée et le second 50 jours après la levée.
Le désherbage chimique consiste en une combinaison d' herbicides de pré-levée et d'herbicides de post-levée. Les herbicides de pré-levée sont utilisés juste après le repiquage. Ils empêchent la germination des graines des mauvaises herbes. Les herbicides de post-levée sont des herbicides sélectifs utilisés pour détruire les adventices ayant déjà germé.
Fertilisation des rizières
La fertilisation des rizières tient compte du rendement. La production d'une tonne de riz nécessite 5 kg de calcium, 20 kg d' azote, 5 kg de phosphates, 150 kg de silice, 5 kg de magnésium et 5 kg de sulfates. Le potassium doit être épandu avant la montaison.
Lutte contre les maladies et ravageurs
La lutte contre les principales maladies du riz passe par la résistance variétale. On sèmera de préférence des variétés résistantes aux pathologies locales. La lutte chimique contre les ravageurs n'est envisageable qu'à un certain seuil. Le charançon du riz, Sitophilus oryzae, est le principal ravageur du riz.
Récolte du riz
La récolte comprend 4 opérations : la coupe, le séchage, le battage et le nettoyage. Le riz se récolte lorsque l'axe principal des panicules est sec sur un tiers de leur longueur.
La coupe au couteau s'effectue juste au dessous du nœud paniculaire. Dans le cas où elle est effectuée à la faux, il faudra couper la panicule à 30 cm au dessus du sol.
Après la coupe, les tiges sont laissées sur le sol pendant 4 jours, puis elle sont rassemblées en meules et séchées à l'abri des rayons solaires.
Le battage consiste à frapper les gerbes contre une planche ou une pierre à l'aide d'un bâton ou d'un fléau afin d'arracher les grains des panicules.
Après cette opération, les grains sont séparés de la paille par vannage : c'est le nettoyage.