Ver blanc de la canne à sucre

Ver blanc de la canne à sucre

Le ver blanc de la canne à sucre est la dénomination communément utilisée pour évoquer un hanneton originaire de Madagascar, pays dans lequel il est endémique. Cet insecte est scientifiquement appelé Hoplochelus marginalis. L'insecte fut introduit à La Réunion dans les années 1970 et celui-ci réussit, en peu de temps, à coloniser toute l'île jusqu'à 1 000 m d'altitude. Il est considéré actuellement comme l'un des ennemis les plus dangereux des cultures de canne à sucre.

Cet insecte est un coléoptère de la famille des Scarabaeidae, sous famille des Melolonthidae. Il est polyphage et peut attaquer plusieurs types de végétaux. On ne le rencontre pas seulement en zones agricoles car il est aussi présent en zones urbaines. Le ver blanc de la canne à sucre fait entre 3 et 25 mm de long. Il a une forme allongée et élargie au niveau de l'apex élytral. Ses couleurs varient entre le jaune paille et le brun foncé. On peut le reconnaitre en se fiant à son front élevé sur lequel on aperçoit une carène frontale souvent marquée et tranchante. Le ver blanc de la canne à sucre possède des antennes de 10 articles.

Comportement des adultes et des larves

Le vol des adultes a lieu généralement les soirs, suite aux pluies qui ameublissent les sols et qui simplifient leur sortie. Après l'accouplement, ils partent en vol pendant une heure de temps environ et parcourent 2 à 3 km. Les femelles tombent au sol et s'enfoncent dans la terre afin de pondre leurs œufs. Pendant cette période, elles ne s'alimentent pas. De ces œufs sortent des larves qui vivent enfouies dans la terre durant le mois de mars jusqu'au mois d'aout. En ce moment, elles sont très voraces et utilisent leurs puissantes mandibules pour dévorer les racines de canne à sucre.

Dégâts causés par le ver blanc

Les larves de l'insecte visent chaque plant de canne à sucre et cherchent à accéder au système racinaire et à toutes les parties souterraines. Quand elles réussissent à le faire, elles s'occupent en rongeant inlassablement les racines. Il se produit ainsi une atrophie de ces racines, un dessèchement de celles-ci puis leur mort sur place. Une bonne partie de la production peut être détruite à la suite de l'activité dévastatrice de ces larves.

Lutte contre le ver blanc de la canne à sucre

On parvient à se débarrasser des larves de cet insecte en introduisant et en disséminant dans les champs de canne à sucre un champignon parasite du nom de Beauveria. Dans les cultures où l'expérience a été tentée, une réduction considérable de la population de ce ravageur a été notée.