Pourriture des racines
Causée par le microorganisme Phytophtora, la pourriture des racines est une maladie qui peut toucher plusieurs végétaux dont les rhododendrons, les ifs, les azalées et plusieurs conifères d'ornement. Lorsqu'une plante en est atteinte, il est difficile voire impossible de la contrôler. C'est pour cette raison que sa lutte repose essentiellement sur l'adoption de mesures préventives.
Ces mesures préventives comprennent le choix de plantes résistantes à la maladie, l'assainissement du sol avant la plantation, l'arrosage approprié et l'évitement de l'excès d'eau. Il est également recommandé de ne pas planter trop profondément et de veiller à une bonne circulation de l'air autour des plantes pour éviter l'humidité stagnante. L'utilisation de produits phytosanitaires peut également être envisagée, mais ils doivent être utilisés avec prudence et dans le respect des instructions du fabricant pour éviter tout impact négatif sur l'environnement. En cas d'infection, il est généralement conseillé de retirer et de détruire les plantes atteintes pour éviter la propagation de la maladie.
Agents pathogènes de la pourriture des racines
Cette maladie est engendrée par plusieurs espèces de Phytophtora dont la plus active est Phytophtora cinnamomi. Autrefois, on considère ces espèces comme des champignons mais les progrès de la biologie ont permis de se rendre compte qu'ils n'en sont pas en réalité. En effet, il a été découvert plusieurs différences entre ces microorganismes et les champignons classiques, notamment au niveau du métabolisme et du fonctionnement de leur reproduction sexuée. Finalement, les espèces de Phytophtora sont considérées comme des algues brunes. Ils font partie des oomycètes du groupe des Straménopiles et ont la possibilité de rester longtemps dans le sol affecté par la maladie.
Symptômes de la pourriture des racines
Une plante touchée par la pourriture des racines a tout son système racinaire réduit et répandu de plaies chancreuses. Une pourriture brune et spongieuse s'installe au collet, notamment chez certains conifères. Cette situation empêche les racines de jouer convenablement leur rôle principal qui consiste à apporter de l'eau et des éléments nutritifs à la plante. Cela aboutit à une décoloration et un dessèchement du feuillage. La plante peut connaitre une mort directe si la souche du parasite en cause est hautement phytopathogène.
Facteurs de risque liés à la pourriture des racines
Le développement de la maladie est favorisé par des conditions d'humidité persistante. C'est généralement le cas lorsque les arrosages sont excessifs et réalisés à des températures comprises entre 15°C et 16°C, notamment dans les cultures en conteneur. L'agent pathogène peut être propagé à travers les cours d'eau et le transport des produits agricoles. C'est à travers les blessures présentes au niveau du collet que se fait la contamination.
Mesures de lutte contre la pourriture des racines
La seule façon de lutter contre la pourriture des racines est de prendre des précautions culturales pour éviter que l'agent pathogène ne passe à l'attaque. Les excès d'eau dans le sol doivent être évités et il serait intéressant de mettre en place un système de drainage. Il existe des semences traitées et des plants sains qu'on peut utiliser pour la mise en terre. Si la culture se fait en conteneur, il faut opter pour un lit de gravier sur lequel les pots seront posés. S'il s'agit d'une culture intensive, il est préférable de désinfecter le sol. Tous les sujets atteints par la maladie doivent être brûlés et il ne faut pas replanter sur une même parcelle les espèces sensibles.