Vulpie queue-de-rat
La vulpie queue-de-rat, scientifiquement appelée Vulpia myuros, est une espèce végétale monocotylédone de la famille des Poacées. Elle fait partie des plantes adventices.
Pour bien cerner la vulpie queue-de-rat et éviter de la confondre au ray-grass, deux espèces qui se ressemblent fortement, la plante a été placée sous une loupe. C'est ainsi qu'on s'est rendu compte qu'au stade de plantule, la gaine est plus fendue et est souvent rougeâtre sur les premières feuilles. Contrairement au ray-grass, il n'y a pas d'oreillettes chez cette plante. La ligule est assez courte et denticulée tandis que le limbe, brillant sur la face inférieure, est très fin. On peut aussi éviter toute confusion avec le ray-grass en se référant aux nervures. En effet, étant bien visibles sur le limbe, elles laissent apparaitre des cils à leurs surfaces après le stade de tallage. Il faut indiquer que ces cils ne sont pas du tout faciles à voir et c'est seulement à la loupe qu'on peut les repérer. Au stade de plante adulte, la vulpie queue-de-rat fait entre 10 à 80 cm de hauteur. On remarque que les feuilles ont tendance à s'enrouler sur elles-mêmes. Il est toutefois facile de les déplier. Les feuilles ont une forte brillance au niveau de la face inférieure. L' adventice produit un épillet comportant 50 graines présentant une longue baguette de 4 à 5 mm. Dans cet épillet, on trouve des glumes inférieures courtes et des glumes supérieures présentant des glumelles non ciliées.
Cycle de vie de la vulpie queue-de-rat
La plante a un cycle annuel. Ses germinations sont parfois capricieuses et ont lieu d'automne au début de printemps. On note une véritable synchronisation entre la floraison et la maturation de la vulpie queue-de-rat et ceux des cultures de céréales d'hiver. Pour une germination optimale, la profondeur de levée est généralement comprise entre 0,5 et 1,5 cm. La dormance de la plante est faible à moyenne.
Habitat de la vulpie queue-de-rat
Les secteurs céréaliers du sud-ouest et la région de Poitou-Charentes sont les plus colonisés par la vulpie queue-de-rat. La mauvaise herbe, en général, ne se signale pas en abondance dans la Beauce et le Berry. Les sols acides, sableux et argileux sont très appréciés par l'adventice. Celle-ci affecte les cultures de céréales et de protéagineux d'hiver et est peu répandue dans les cultures réalisées en mode biologique.
Facteurs favorables
L'installation de la vulpie queue-de-rat dans les parcelles est favorisée par les rotations courtes faites exclusivement avec les cultures d'hiver. Aussi, le travail simplifié du sol et l'abandon du labour participent au développement de cette adventice.
Nuisibilité des vulpies queue-de-rat
Au début de son cycle, la vulpie queue-de-rat est assez discrète. A la longue, elle concurrence fortement les cultures, notamment les céréales et graminées porte-graines. Si la densité de la vulpie queue-de-rat est faible, sa nuisibilité peut être limitée. En général, cette mauvaise herbe n'a pas un gros impact négatif sur la qualité des produits récoltés.
Stratégies de lutte contre la vulpie queue-de-rat
Le cycle de la plante peut être brisé si une culture d'été est introduite dans les rotations. Ceci permet de diminuer la pression des cultures d'hiver. La diversification des produits cultivés est fortement conseillée. Un faux semis est réalisable en automne pour la destruction ensuite des levées de l'adventice au printemps. Le décalage de la date de semis peut être fait, mais il faut savoir que l'efficacité de cette méthode est aléatoire. A titre préventif, il est bon de faire un entretien des bordures de parcelles avant que la montée à graines de la vulpie queue-de-rat soit effective.