Liseron des haies
Le liseron des haies, appelé scientifiquement Calystegia sepium, est une plante dicotylédone de la famille des Convolvulacées. Elle fait partie des adventices et peut être désignée par les noms vernaculaires « grande vrillée », « chemise-notre-dame » ou encore « courréjolo ».
Cette espèce présente une plantule glabre dont la tige affiche des feuilles alternes. Ses cotylédons sont particulièrement grands et ils possèdent un limbe quadrangulaire à trapézoïdal. Ce limbe est marqué par plusieurs nervures anastomosées. Cette plante a des feuilles qui sont toutes pareilles, avec une base polygonale ou en cœur et leur sommet plutôt obtus. La pousse de la plantule est volubile ou prostrée et se développe par le biais de rhizomes de couleur blanchâtre et assez épais. Concernant les feuilles, elles sont aiguës, hastées et vers le haut. A leur sommet, on remarque deux larges lobes qui ont des contours obtus. La taille de la plante adulte avoisine les 5 m. Celle-ci est ramifiée et dispose d'entre-nœuds longs de couleur brun rouge. Très grandes, les fleurs sont en forme d'entonnoir et sont portées par un pédoncule de longueur variable. La plante produit un fruit en forme de capsule à trois côtés. Ce fruit est de couleur marron clair. On y trouve de petites graines qui ont un aspect sombre et verruqueux.
Cycle biologique du liseron des haies
Plante vivace, le liseron des haies connait des germinations printanières dans le sud de la France à partir de la mi-avril. On note aussi que l'émergence de ses rhizomes se fait sensiblement à la même période. C'est de juillet à septembre qu'a lieu la floraison. Le mode de levée de cette adventice est échelonné et la germination des graines est facile à une profondeur moyenne.
Habitat du liseron des haies en France
Cette plante est commune sur l'ensemble du territoire français et pousse le plus souvent sur les terres humides et profondes. Elle se développe parfaitement sur les sols riches en azote, neutre, frais, irrigués ou acides. Concernant les cultures faites en mode conventionnel, l'adventice se signale dans les monocultures de maïs, après des rotations courtes de tournesol sur les sols frais de fond de vallée. Son émergence est significative dans les cultures en mode biologique où il n'est pas facile de la contrôler.
Facteurs favorables au développement du liseron des haies
Il a été constaté que cette adventice s'est considérablement développée dans toutes les régions où la monoculture de maïs s'est étendue depuis 1980. C'est le cas du Sud-ouest et de l'Alsace. Dans la culture de cette céréale, les produits chimiques du genre triazine sont utilisés, alors que ces élaborations favorisent l'émergence du liseron des haies. On note aussi que les rotations courtes de tournesol et de maïs ainsi que les travaux superficiels du sol sont des facteurs favorables à la plante.
Impact du liseron des haies sur les cultures
L'impact de cette adventice sur les cultures n'est pas très dommageable. Toutefois, ses tiges volubiles ont tendance à s'enrouler autour des tiges des plantes cultivées, ce qui crée une gêne importante. Aussi, cette présence du liseron des haies peut augmenter les risques de verse et peut créer un terrain favorable à la survenue de maladies cryptogamiques. L'adventice, en cas de fortes infestations, est capable d'introduire des impuretés dans les récoltes ainsi qu'une humidité désagréable.
Lutte contre le liseron des haies
On note que les parcelles où il y a eu une bonne alternance entre les cultures d'hiver, les cultures de printemps et les cultures estivales ne sont pas colonisées par cette adventice. On peut lutter contre cette plante par le labour, mais il faut savoir que l'efficacité de cette technique est moyenne. La méthode de déchaumage est possible à condition d'éviter les outils à disque et les décompacteurs qui ont plutôt tendance à favoriser l'extension de la mauvaise herbe. Il est mieux d'intervenir en utilisant les outils à dents souples ou les déchaumeurs à ailettes qui sectionnent le liseron des haies en profondeur. Il est bon de préciser que les résultats satisfaisants pendant l'automne mais ne le sont pas au printemps.