Traitements locaux contre la candidose: imidazolés, polyènes, pyridones, morpholines et antifongiques spécifiques

Traitements locaux contre la candidose: imidazolés, polyènes, pyridones, morpholines et antifongiques spécifiques

Lorsque la candidose se développe au niveau de la peau, de la cavité buccale et des ongles, les préparations locales qui se présentent sous forme de crème, de gels ou de pommade sont les mieux adaptés. Les antifongiques locaux disponibles sous forme d'ovules gynécologiques sont, également, utilisés dans le cadre du traitement des candidoses génitales.

Dans le cadre d'un traitement local, les molécules ou les principes actifs de références, couramment, utilisés sont :

Les imidazolés

Les topiques imidazolés sont préconisés, parfois, en première intention, en présence de plusieurs types de candidoses, notamment, les candidoses génitales et celles qui affectent les intertrigos, les plis (sous mammaires, interfessiers ou interdigitaux).

Lorsque ces molécules sont appliquées localement, elles agissent en inhibant la synthèse de l'ergostérol, un constituant essentiel de la membrane du Candida albicans, entraînant, ainsi, la destruction de la membrane cytoplasmique.

Les imidazolés locaux sont disponibles sous différentes formes :

Les polyènes

Les polyènes sont caractérisés par une grande activité fongicide. Ils agissent au niveau de l'ergostérol, principal composant de la membrane plasmique des champignons. Ils modifient la perméabilité membranaire et entraîne la mort cellulaire par déplétion en potassium et entrée de sodium.

Les polyènes sont disponibles sous différentes formes :

Les pyridones

Les pyridones, notamment, la ciclopiroxolamine qui est disponible sous forme de crème, de poudre et de solution pour application cutanée. L'activité fongicide est caractérisée par une altération de l'intégrité de la membrane des germes, mais également par une inhibition des éléments essentiels au développement des germes, entraînant, ainsi, la mort cellulaire des cellules fongiques.

Les morpholines

Les morpholines, et plus précisément l'amorolfine (solution filmogène pour application locale). L'amorolfine se distingue par une activité fongistatique et fongicide. Cette molécule agit en induisant une modification de la membrane cellulaire du champignon et une inhibition de la synthèse de l'ergostérol.

Les antifongiques spécifiques

Certaines classes d'antifongiques locaux sont mieux adaptées pour le traitement de certaines candidoses bien spécifiques.

Les candidoses cutanées sont traitées par les antifongiques topiques notamment les imidazolés, les polyènes, la ciclopiroxolamine. Ces antifongiques locaux sont prescrits en première intention lorsque la candidose cutanée ou muqueuse est limitée.

Contre les candidoses unguéales, nous pouvons appliquer les antifongiques sous forme de crème ou de solution filmogène. Ces médicaments sont à base d'imidazolé, de ciclopiroxolamine ou d'amorolfine.

La prise en charge médicale des candidoses affectant la vulve et le vagin (vulvo-vaginite) requiert des imidazolés disponibles sous forme d'ovule à libération prolongée, ou de gel vaginal.

La prescription des antifongiques topiques à base d'amphotéricine B sous forme de suspension pour application cutanée, de nystatine ou de miconazole sous forme de gel buccal est indiquée pour traiter les candidoses oro-pharyngées.