Avènement de la technique PAT pour une extraction respectueuse des plantes
Les chercheurs ont travaillé à l'avènement de la technique PAT en vue de mettre fin à l'exploitation longue et abusive qu'impose la récupération des principes actifs des plantes, et aussi réduire les coûts financiers qui en sont liés.
On se rend compte par exemple que pour fabriquer à peine 1 g de Taxol, un médicament efficace contre les cancers de l'ovaire, du sein et du poumon, il faut 10 kg d'écorce d'if du Pacifique. Ce qui revient à dire qu'il faut sacrifier 6 arbres centenaires pour parvenir à soigner un seul patient.
Aussi, il est connu qu'habituellement pour récupérer les métabolites secondaires présents en grande partie dans les racines des plantes, on procède par extraction en usine à partir de la matière sèche. Toutefois, cette méthode impose la destruction des végétaux, ce qui n'est pas sans conséquence sur l'équilibre écologique.
On procède aussi par la méthode de synthèse complète des métabolites secondaires en laboratoire, une démarche qui est en outre très coûteuse. C'est au regard de tout cela que deux biologistes de l'INRA, Eric Gontier et Frédéric Bourgaud ont mis en place la technique PAT à partir de laquelle les principes actifs des plantes peuvent être extraits sans avoir besoin de les détruire.